Photos mises à disposition par Norbert POMMIER. Avec tous nos remerciements
Le long des chemins, aux entrées des villages, à la fourche des routes, les croix sont témoins et vigiles, ex-voto et signets du grand livre terrien. marques de reconnaissance, mémoires de défunts, souvenirs de missions, voeux réalisés, sacrilèges expiés, les croix rurales attestent d’une foi profonde et d’une spiritualité-hélas- en régression. Carspach en a compté une bonne quinzaine, mais beaucoup ont disparu.
Extrait du livre : « Carspach un village du sundgau »
Rue des Seigneurs
Cimetière
Croix de mission implantée au cimetière depuis 1960
Rue du 7 août
Carrefour de la rue des champs et de la rue du 7 août
D’autres croix beaucoup plus anciennes témoignent d’un art délicat de la sculpture. La plus âgée implantée entre 1726 et 1735, possède un panneau à quatre feuilles, des branches tréflées. Son médaillon représente saint Georges à cheval, terrassant le dragon avec sa lance, devant une femme agenouillée auprès d’une tour. Son emplacement-au coin de la rue des champs et de la rue du 7 Août- fut longtemps une station de la Fête Dieu. Le bas du fût a été refait après 1918, le haut est d’origine.
Elle a heureusement échappé à la destruction du temps et des guerres.
Place de la Paix
Deuxième croix de mission dans la cour de l’ancien presbytère
Avenue du Général De Gaulle
La croix située près du pont du chemin de fer, avec l’inscription « O crux ave, spes unica-Salut, ô croix, unique espoir- a été mise en place après 1918, pour remplacer une ancienne croix détruite pendant la guerre.
Avenue du Général de Gaulle vers Fulleren
Une croix de la même époque est également visible sur la route de Fulleren – entre le village et la ferme du Doggenberg. Elle date de 1774. Sur son panneau on peut lire les lettres IHS – Jésus hominum salvator. Ces lettres sont surmontées d’une croix. En dessous de ces lettres, on découvre un coeur flamboyant.
Croix Ziegelplon déplacée vers chemin vers l’auberge sundgauvienne
Au lieu dit « Ziegelplon » a été érigée une croix à la mémoire d’une jeune fille, Marguerite Keller, assassinée à cet endroit, le 28 juin 1755, par un inconnu. Cette croix a été détruite pendant la guerre de 1914-1918, mais sur son socle, toujours en place, on peut lire l’inscription suivante: » La chaste et pieuse jeune fille, Anna Margaretha Kellerin, 21 ans, fille légitime de Joannes Keller et de Anna Maria Suserin, subit, dans ce champ, une mort violente provoquée par un barbare inconnu. Elle succomba, étouffée, après avoir défendu sa vertu. »
Elle a été déplacé dans l’emplacement actuel.
Croisement RD 419 et route de Hagenbach
Une autre croix à panneau carrés, représentant également saint Georges à cheval en médaillon, avec une tête de mort en relief sur le fût, est située au croisement de la route départementale 419 et de la route menant vers Hagenbach. Elle date de 1764. L’historien Stintzi l’appelle GalgenKreutz, croix du gibet où l’on pendait les criminels de tout poil.
Piste cyclable vers Ballersdorf
Dans les champs entre Carspach et Ballersdorf
Chemin rural entre RD419 et Zone artisanale
Croix remplaçant, une croix victime des obus pendant la Grande Guerre.
Rue Donatien Ritter
Rue du Gazon
Carspach compte également des croix plus récentes qui sont encore présentes. La croix en pierre, située rue du Gazon, face au carrefour de le rue de Fulleren, portant sur son socle l’inscription « Mein Jeus Barmherzigkeit-100 Tage Ablass- Jésus miséricorde-100 jours d’indulgence-, a été mise en place en 1918.
Wasensteg
Cette croix la plus en vue, le Christ tourné vers le village, fut érigée en 1893, aux frais des habitants. Sérieusement abîmée durant la guerre de 1914-1918, elle fut réparée en 1919. Elle survécut à la Deuxième Guerre mondiale, malgré la destruction du pont tout proche. En 1989, lors de l’élargissement de la route nationale 432, la croix fut déplacée vers le bas. Le Christ fait maintenant face à la route, et de ce fait, tourne le dos au village.
Route d’Altkirch
Une croix en pierre de 1864 est située sur la route de Carspach à Altkirch, mais on en ignore l’origine.